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Polyandres met sur pause sa parenthèse et présente Foster Dreams

Le duo Polyandres revient avec Foster Dreams, un nouveau single, enrichi des instruments de Nîm et Cucci.



Toute l'histoire du titre présentée par Fran Haverland, le chanteur du groupe.


"Comment est né le morceau ?


En 2019 je suis parti vivre en Seine et Marne, pour le boulot. Polyandres, c'est un groupe qui a toujours vécu au creux d'un système un peu à l'ancienne, avec une répétition par semaine dans un local. Alors quand je suis parti, je savais que nous ne pourrions plus fonctionner comme cela, que cela peut-être signerait notre fin. Mais avec Maxime nous avons rapidement décidé de ne pas mettre un point final à la fin de cette phrase musicale qu'était Polyandres, parce que peut-être à un moment il y aurait une manière de faire autre, des envies, des morceaux.

En avril 2020, je passais le confinement dans un petit logement en campagne, au fin fond d'un hameau, face à une forêt. Le temps était clément et je travaillais dehors, en pleine nature. Je partageais mon temps entre le travail, la musique et puis la marche. Un jour que je faisais tourner des accords, un morceau est arrivé et je me suis dit que c'était du matériel pour Polyandres, que j'avais envie d'entendre Maxime dans le morceau, avec le morceau.

J'ai bricolé un squelette, avec un chant principalement en yaourt, en anglais, avec ce titre : Heather and the time. « Heather », en anglais, cela signifie « la bruyère », et à ce moment-là je voulais raconter mon nouveau quotidien. Cette nouvelle appréhension du temps aussi, pendant le confinement. Tout à coup on avait beaucoup de temps à consacrer à d'autres choses, moins de temps de déplacement, moins de chronophagie du quotidien « métro/boulot/dodo »...mais sans méthode pour savoir quoi faire, de ce temps. J'imagine que cela a pu faire peur à beaucoup. Moi cela m'a motivé et inspiré.

Maxime a répondu, par l'affirmative et l'envie partagée. Il a proposé un violon, mais pas que. Des touches de piano, de la percussion, aussi. J'ai bricolé une batterie, et puis à un moment quelques mois après on avait un premier jet qui se tenait. Mais sans texte...

On a voulu partager ça avec des amis. Nîm, évidemment, qui avait mixé et masterisé tous les précédents morceaux de Polyandres. Je lui ai demandé une basse, en toute liberté. Et puis Cucci, qui est venu poser une batterie, d'abord électronique, à distance, et puis en 2021 il est venu enregistrer chez Steve, le batteur de Corde. On avait donc un morceau tout près, en tout cas au niveau instrumental...

Et puis le morceau a hiberné. On a développé d'autres choses, on a vécu notre vie, mais régulièrement on se relançait. Avec toujours cette idée : le projet n'existe que pour sortir des morceaux dont on serait fiers. Et ce morceau méritait sans doute qu'on le finisse à un moment, ne serait-ce que pour remercier les personnes qui jouent dessus, et puis pour se sentir vivants, aussi.

Un matin de l'été 2023, je me suis levé et je me suis dit sur un coup de tête que le moment était venu. Alors j'ai écrit, j'ai testé, j'ai jeté quasi toutes les idées de la première histoire, et puis Foster dreams est arrivé. Une histoire de solitude face à la norme du couple dans la société. Quelque chose d'un peu plus radical. Et c'était donc le début de la phase finale du morceau.

C'est un morceau qui vit, et ça moi j'en suis fier. Je trouve que le violon est un bon exemple d'instrument « vivant ». On peut tout émuler aujourd'hui, on peut faire semblant d'être tout, de tout jouer. Avec un ordinateur et un synthé, tout est possible. Mais je trouve qu'on sait encore à peu près entendre quand ça « vit », ou pas. Moi je voulais entendre le bois, les grincements, des personnes qui discutent, les bruits de la nature, des gens. Quitte à ce que ça fasse moins moderne, moins contemporain, moins « pro ». Peu importe. Ce n'est qu'un morceau de musique..." (Fran HAVERLAND)



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