
Natacha Tertone
/
Natacha Tertone fabrique de la pop comme on bricole un manège hanté, dopé à l’électro, qui redémarre, plus hardi, avec des bouts de ciel oublié et des câbles dénudés. C’est un carnaval mutant sous la pluie, qui a marqué la scène indé des 2000s (Sony éditions, Libé, Télérama, Dour, Les Inrocks…), un cœur qui tape trop fort dans une carcasse pas prévue pour ça. C’est beau, c’est bancal, ça sent le bleu contrasté et le sucre filé et ça régale de résilience.
Sa voix ? Une fêlure qui transperce, murmure, griffe, en français s’il vous plait, et ricoche entre souffle chaud et lame froide. Sur scène, un powertrio de freaks magnifiques pour sublimer ses mélodies de claviers ou de flûte avec Bruno Mathieu, batteur sismographe et sorcier des machines, et Jérôme Mackowiak, guitare-basse épique et paysages électriques. Ensemble, ils font danser les fêlures et retournent les sabliers sur une Avant-Pop cinématographique aux textes raffinés.
Son nouvel album la patience n’existe pas (2026) est un cabinet de curiosités sonores : synthés vintage, harpes en apesanteur, électro tordue, textures de trompettes improbables, batteries assertives et hybridées … Un bal pop perdu filmé par Tim Burton, chorégraphié en leçon pour survivre en beauté, debout sur les braises, sans jamais s’excuser d’être en feu. Dans le sillage de ses soeurs de son, Klô Pelgag, Claire Diterzi ou Léonie Pernet, sans jamais (plus) s’arrêter !
Concerts
Écouter
